Programme des apprenties entraîneures : Beard

L’Association canadienne du sport collégial (ACSC) est fière de présenter les participantes au Programme des apprenties entraîneures 2020-2021 pour le volleyball.

Griffons de l’Outaouais, RSEQ

Apprentie : Meredith Beard
Mentor : Grégory Antoine Pilorge

L’ancienne joueuse des Griffons de l’Outaouais, Meredith Beard, revient au bercail à titre d’apprentie dans le cadre du Programme des apprenties entraîneures de l’ACSC. Elle sera mentorée par Grégory Antoine Pilorge dans le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Après trois saisons avec les Griffons, de 2014 à 2017, Beard a été recrutée par l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où elle a passé deux ans au poste de libéro.

Sa carrière universitaire a malheureusement pris fin suite à son cinquième diagnostic de commotion cérébrale. Confrontée à la présence de répercussions cognitives importantes et de risques pour sa santé à long terme, elle a pris la lourde décision de cesser de pratiquer le volleyball.

« Pendant ma convalescence, j’ai pu explorer des passe-temps autres que le sport compétitif, mais j’ai vite réalisé que ma passion pour le volleyball n’avait pas diminué, explique-t-elle. Même si ma carrière d’athlète était terminée, je voulais continuer à m’investir dans le sport qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. »

Lors de son passage en Outaouais, Beard a travaillé pendant deux saisons mortes pour l’école estivale de volleyball des Griffons, où elle a enseigné les bases du sport à des jeunes de 9 à 14 ans.

C’est lors de la saison 2019-2020 qu’elle a fait ses débuts derrière un banc, alors qu’elle est devenue entraîneure adjointe pour une équipe féminine U17. Malgré une saison écourtée par la pandémie, Beard a cherché à développer les habiletés motrices et le sens du jeu de ses joueuses.

« Dans mes enseignements, j’essaie toujours de mettre de l’avant les points positifs que m’ont inculqué mes anciens entraîneurs au cours des 12 dernières années. Cette saison écourtée m’a donné la piqûre de l’entraînement et m’a poussée à vouloir continuer au niveau collégial. »

Pilorge, qui en est à sa deuxième année comme entraîneur-chef de l’équipe de volleyball féminin du Cégep de l’Outaouais, a tout fait depuis son arrivée à la barre des Griffons pour trouver une adjointe.

Selon lui, il est essentiel qu’une femme fasse partie du personnel entraîneur et est ravi de travailler aux côtés de Beard.

« Le leadership exceptionnel de Meredith inspire d’autres jeunes femmes à devenir entraîneures », soutient Pilorge, qui a œuvré durant cinq ans à titre de directeur technique du volleyball à l’école secondaire De Mortagne et été entraîneur adjoint de l’équipe féminine de volleyball de l’Université McGill.

« Il est important d’avoir une plus grande mixité de genre chez les entraîneurs de compétition de haut niveau au volleyball », ajoute-t-il.

Avec l’annulation de tous les championnats de l’ACSC, on peut affirmer que la saison 2020-2021 n’a pas son égale dans l’histoire de l’Association. Malgré tout, la formation, qui est au cœur du Programme des apprenties entraîneures, est consolidée cette année grâce au Programme de développement du leadership. Ce programme complémentaire a été conçu par Danielle Cyr, candidate au doctorat, ancienne étudiante-athlète et entraîneure-chef de l’ACSC, qui chapeaute le processus de mentorat.

Pendant le premier semestre, Beard a assisté à toutes les séances d’entraînement de l’équipe. Elle a participé activement au développement des étudiantes-athlètes en leur donnant des commentaires constructifs et en travaillant étroitement avec certaines joueuses pour les aider à améliorer leur connaissance du sport sur les plans physique et psychologique.

Elle a déjà tissé de solides liens interpersonnels avec les joueuses en faisant preuve de soutien et d’écoute lorsque celles-ci traversaient des difficultés personnelles.

Elle a également eu l’occasion de participer à plusieurs rencontres de recrutement par vidéoconférence.

Avoir au sein du personnel entraîneur une femme à qui les joueuses peuvent se confier et à laquelle elles peuvent s’identifier est un atout fondamental pour n’importe quelle équipe. 

« Je connais le parcours de ces athlètes car je suis passée par là. Je suis donc en mesure de partager certaines de mes expériences, notamment en ce qui a trait à la gestion du stress, aux blessures, à l’entraînement ou à l’éthique de travail, explique Beard. De plus, le fait d’avoir poursuivi ma carrière au niveau universitaire me permet de les préparer et de les conseiller sur les obstacles à venir, afin de les accompagner dans leur propre cheminement. »